Nous sommes restés trois nuits à Taroudant. La ville ne nous a pas emballés. L’aire de camping-car n’avait qu’un avantage, sa proximité avec la ville. Il n’y avait que de l’eau froide à la douche et l’employé nous a à peine adressé la parole. Pour l’accueil chaleureux des marocains, on repassera …












Enfin… Il fallait bien se mettre à jour avant de continuer vers l’Atlas : Trouver des poubelles, vidanger les eaux grises, faire le plein d’eau, faire la lessive, les courses, un bon coup de ménage après les jeux dans le bac à sable vers Zagora 🙂
Vendredi, le plafond était très bas, il pleuvait et un vent fort secouait Bidouille. Dans ces conditions, inutile de monter en altitude. Quand il neige, le paysage est limité. Nous avons bullé. Quel plaisir !
Samedi matin, nous attaquons la route pour le col de Tizi’n’test 2100m. Au début, nous sommes surpris par la bonne qualité de la route mais à l’approche du col, ça s’est clairement dégradé. Il neigeotait là-haut. La visibilité n’était pas géniale mais il y avait de beaux points de vue vers les vallées. Les montagnes, elles, jouaient les prudes et se voilaient dans les nuages.



















Lors de la descente, nous passons à Tinmel. Sa mosquée, datant du 12ème siècle, est au patrimoine mondial de l’unesco. Allons jeter un oeil. Ben non ! Elle est en restauration depuis 5 mois et les travaux dureront 12 mois de plus au mieux, au grand désespoir du petit café-restaurant, magasin d’artisanat d’ Abdou. Il sort de son commerce, heureux de voir du monde et de parler de sa région, de la météo, de la mosquée, etc. Nous lui demandons si on peut manger et il nous prépare une délicieuse omelette berbère avec du pain, des olives, du thé à la menthe. C’est le meilleur thé que nous ayons bu en un mois. Abdou est un hôte attentionné, qui aime parler de son peuple, les berbères. Ce repas fut très agréable. Si vous passez par là, même si la mosquée n’est pas ouverte, allez manger chez lui. Ca l’aidera et vous passerez un bon moment.






On repart pour les 54kms restants avant Asni, notre étape sommeil. 1h14 disait le GPS. En fait, il nous a fallu 4h pour arriver.
La vallée entre Tinmel et Ijoukak est vraiment jolie. Cultures en paliers, amandiers en fleurs, oliviers et couleurs des sols incroyables. Et pour la première fois, un oued avec de l’eau. Un ruisseau mais de l’eau qui court. Cela explique pourquoi la vallée est « verdoyante ».












Peu après Ijoukak, on arrive sur un groupe de véhicules arrêtés. Une panne ? Un accident ? Rien de tout cela. La région élargit la route mais en montagne, ce sont des pans entiers qu’on doit faire descendre. Qu’à cela ne tienne, on ferme un tronçon de route, sans préavis, on envoie deux marteau-piqueurs géants en haut et ils font descendre les roches sur la route . Quant tout le tronçon est sous les éboulis, ils arrêtent et les bulldozers entrent en jeu et poussent tout dans la vallée. En fait, cela a été rapide, une heure après la route était dégagée au moins sur une voie. Mais bus, voitures, camions et camionnettes s’étaient agglutinés de part et d’autres du chantier. Quand les ouvriers ont retiré les cônes, cela a été la foire d’empoigne pour reprendre la route. Certains conducteurs se conduisaient en fou furieux.

Enfin, nous sommes arrivés et ce soir, ce sera repos dès que j’ai fini cet article et préparé à dîner..

Le Maroc sous toutes ses facettes !
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