Dubrovnik

Quelle belle surprise. J’adore Dubrovnik.

Cela a bien commencé. Arrivé en ville dans l’après midi, nous tentons de nous garer sur un parking pour visiter la vieille ville. Nous sommes refoulés de partout. Nous décidons de monter au parking du funiculaire qui surplombe la ville. L’idée initiale : dormir là-haut et prendre le funiculaire pour descendre en ville le lendemain matin. La route pour y arriver est très pentue, étroite et mal pavée. Qu’importe, cela ne fait pas peur à Bidouille. Un peu plus aux chauffeur et navigateur. Mais qui a peur est un peureux…. on y va. La vue de là haut est époustouflante. Un 360° avec la montagne d’un côté et la mer de l’autre et, tout en bas, la vieille ville. Somptueux.

Mais un peu trop venteux pour y rester dormir, d’autant que les billets de funiculaire s’achètent …. en bas .

Comme le soir arrive, nous décidons de rejoindre un camping à Srebreno. Trouver un camping ouvert en cette saison est compliqué. Tout est fermé. Là, nous avons de la chance, c’est ouvert et nous sommes bien accueillis. Plein d’eau, rechargement de la batterie cellule et conseils pour rejoindre Dubrovnik par le bus. Nous n’avons pas tenté les sanitaires car sans chauffage et en plein vent. En été ça doit suffire mais là, nous avons préféré la chaleur du camion. La propriétaire nous a demandé des nouvelles du mouvement de gilets jaunes. Elle était admirative de la persévérance du mouvement.

Au matin, de bonne heure, c’est parti pour le bus. En fait, le chauffeur nous arrête sur la route principale, à nous de nous débrouiller. C’est facile, la ville est tout en bas. En avant la descente par d’étroites venelles pleines d’escaliers.

Dès les premiers pas dans cette cité, je suis tombée sous le charme. C’est beau, c’est propre, on a l’impression que le temps s’est arrêté.

Nous avons appris que plusieurs lieux ont servi aux tournages de scènes de Games of Thrones. Comme nous sommes de grands fans, le jeu a été de retrouver ces lieux.

Les photos parleront d’elles-même.

Je reviendrai dans cette ville. J’ai adoré. Le seul problème, c’est que les impasses ne sont pas indiquées. Nous avons parcouru maintes ruelles ou escaliers en voulant rejoindre les remparts. Bien souvent, cela finissait en cul de sac. Qu’importe tous ces escaliers, cela a été notre séance  de sport !

Par sécurité, nous avons pris un taxi pour rentrer au camping. Notre connaissance des réseaux de bus périurbains étant très limitée.

Split et les ennuis de Bidouille

Un ascenseur émotionnel

Avant Split, nous sommes allés à Skradin pour faire une randonnée dans le parc national de Krkar afin de voir des cascades très renommées.

Installés au bord de la rivière, nous passons une bonne nuit près du village à moitié désert car hors saison. Le matin, départ pour l’entrée du parc. Enfin, c’est sans compter sur les humeurs de Bidouille qui refuse obstinément de démarrer. Armés de ma tablette avec un traducteur de croate, nous voilà partis chercher de l’aide. C’est Evi qui l’a trouvé. Un gentil golden retriever  est venu lui dire bonjour, accompagné de son maitre parlant anglais. Celui-ci a téléphoné à un copain pour nous dépanner.

Nino est arrivé avec une golf pour nous aider à démarrer…..Pas franchement efficace. Après plusieurs recherches et essais, la venue de plusieurs autres croates équipés de camionnette de dépannage, le soudage d’une pièce, l’interversion de relais  et un sandow, nous voilà repartis. Adieu la randonnée mais il fallait rouler pour regonfler la batterie…

Arrivée à Split, nous passons au garage Ivéco pour prendre des relais neufs et  nous installons sur un parking hors de prix (36€ pour 24h ) mais aux portes de la vieille ville et gardé.

Visite le matin, mais vous avez deviné que Split m’a laissé septique.

Midi, nous repartons direction Dubrovnik mais 15 kms plus loin….patatras…Panne. Appel au garage Ivéco : Fuite au niveau de la pompe à gasoil et démarrage impossible. Après 4 heures d’attente, Bidouille est chargé sur une remorque direction le garage.

Un croate parlant français fait le traducteur. Il est tard, le chef d’atelier verra Bidouille demain, on nous accompagne dans un hôtel. Janvier est la saison morte en Croatie. La grande majorité des établissements sont fermés et en plus nous avons un chien…. Bref on arrive dans un hôtel propre , confortable au bord de la plage pour 59€ la nuit pour nous et 30€ pour la chienne !….Autour, rien sauf une boulagerie…. C’est mercredi soir… on verra demain.

Jeudi midi, appel du garage, c’est la pompe, on démonte, on l’envoie en réparation et on remonte. Ce sera finit vendredi ou lundi. On vous téléphone vendredi vers 15h.

 Vendredi….rien. Ok ce sera pour lundi . On décide de déménager pour se trouver un endroit plus proche de la ville. Jeff déniche un appart-hôtel à Split derrière le parking que nous avions utilisé (Villa Simoni). Taxi, c’est parti. Au moins, nous avons une kitchenette. C’est propre, bien équipé pour 40€ la nuit sans supplément pour le chien. Le marché est à côté ainsi que tous les commerces possibles. Le moral remonte.

Samedi matin, 9h appel du garage : le camion est prêt mais il faut le récupérer avant 11h. Jeff file en taxi et je reste ranger nos affaires à l’appartement. 10h appel de Jeff : toujours une fuite. Petite mais fuite quand même. Retour de la pompe au réparateur …. 14h30 Jeff récupère Bidouille et rentre vers l’hôtel. 14h35, à 500m du garage, le camion cale … plus rien. Appel au chef d’atelier (le garage est fermé maintenant) Il nous envoie quelqu’un. Trifouillage  dans la boite à fusibles puis dans certains câbles électriques … Bidouille redémarre il est 16h30. Jeff arrive sur notre parking ruineux mais il est trop tard pour quitter Split. Jeff est crevé on reste une nuit de plus à l’appartement.

Dimanche, on réintègre nos pénates. Dubrovnik, nous voilà. Et bien non. Bidouille ne démarre plus. On ne va pas déranger le chef d’atelier un dimanche, on retourne à la Villa Simoni, on verra lundi. Pour soigner notre moral bien attaqué par ces ennuis, nous nous offrons un restaurant croate. Le Konoba, la rue derrière la villa. Ce restaurant est génial. Les tarifs sont plus élevés que la moyenne croate mais vraiment, cela valait le coup. Nous avons goûté des plats mitonnés avec des sauces extra. Les portions étaient généreuses, la bière locale agréable et le service très sympatique. Le restaurant était complet et que des croates. Bonne adresse.

Nous profitons du wifi pour préparer nos itinéraires suivants avec Pocket earth.  J’ai également emporté l’intégrale de Games of Thrones. Nous nous faisons un marathon-vidéo. Ca détend et change les idées.

Nous avons roulé 10000 kms avec Bidouille pour le tester mais comme on dit en mécanique : avant la panne, y’a pas la panne….

Lundi  8h appel au garage, 9h petit coup de booster, Bidouille démarre et retourne au garage. Nouvelle recherche de panne et …. on découvre qu’un câble de masse n’avait pas été rebranché après des travaux sur la boîte de vitesse. On rebranche et hop, c’est parti. Nous voilà en route pour Dubrovnik avec 3 jours de retard. On va revoir l’itinéraire pour récupérer ce retard. Nos passeports avec le visa russe sont arrivés à Tirana, en Albanie. On doit les récupérer le 22/1.

Ces péripéties nous ont un peu usés moralement. La confiance en Bidouille n’est plus la même. Doit-on continuer ou pas ? J’espère vraiment que nous y parviendrons….

Split

Nous serons restés à Split plus longtemps que prévu, Bidouille a fait des siennes ….

Cette ville est surprenante car les vestiges romains sont absorbés par des constructions récentes. C’est un peu décevant pour une amoureuse des vieilles pierres. Mais ce qui est sympa, c’est ce dédale de petites rues, escaliers et venelles qui vous permet de divaguer dans cette ville monument.

Au prochain épisode, le feuilleton des ennuis de Bidouille.

Zadar

Notre spot de la nuit, s’il n’était pas glamour, se situait aux portes de la vieille ville. Calme jusqu’à l’arrivée des employés, nous avons été sur pied de bonne heure pour visiter Zadar

La vielle ville est une presqu’ile. La mer de chaque côté et du VENT tout plein par-dessus ! Beau mais frigorifiant. Même Evi tremblait sur ses pattes, elle a fini la ballade dans mes bras.

Ce vent au moins nous a permis de bien entendre les orgues marines. Une curiosité technique où la création artistique est réalisée par la mer. Perso, j’ai trouvé cela un peu oppressant. Curieux, avec parfois des harmonies agréables mais néanmoins je n’aimerais pas habiter à proximité.

Je vais essayer de mettre une vidéo mais, vous connaissez mes compétences dans le domaine :))

La vieille ville est surprenante. Les vestiges sont  utilisés dans des constructions modernes, comme recyclés.  Ce fut une ballade sympa et  vivifiante.

Premiers pas…

Ne nous le cachons pas, les trois premiers jours furent difficiles. C’est une chose de vivre sur les routes en sachant que dans tous les coins de France une maison accueillante nous ouvrira ses portes si besoin, c’en est une autre de partir en sachant que maintenant, on est seul, tout seul.

Nous avons commencé par tester la limite du GPS en nous perdant en voulant éviter les 220 euros de péage du tunnel du Fréjus. Résultat, un temps de conduite trop long et une arrivée vers Briançon de nuit après l’ascension du col du Lautaret 2058 m. Bidouille a bravement surmonté l’épreuve mais le lendemain, il a peiné à redémarrer. -10°c c’est froid pour Pépère et pour nous aussi !

Les étapes italiennes étaient longues, la circulation difficile bref on a juste roulé et dormi. Bidouille continuant à se faire désirer le matin, nous avons fait 90kms de détour pour trouver un garage IVECO dont le mécano a refusé de seulement regarder. On voulait qu’il teste la batterie et l’alternateur. Pas cool pour un début.

Le 5 janvier, nous avons passé la frontière slovène et là, on a senti que l’aventure commençait. On ne comprend rien, ni aux affiches, ni aux étiquettes, ni au langage 🙂 Mais le prix du diesel nous a redonné le sourire.

Le même jour, on est entré en Croatie. Premier bivouac Rijeka, en centre ville !!!

Aujourd’hui, le moral est au beau fixe. Nous avons parcouru la côte entre Rijeka et Zadar. C’est splendide. La température froide du matin créait des brumes sur l’eau, ensuite le soleil à donné des teintes estivales au paysage et ensuite les nuages ont mis leur touche dans les couleurs… Un régal. Très peu de monde sur la route, pas de feuilles sur les arbres pour nous cacher la vue. Bref voilà ce que l’on venait chercher. Ce soir, on dort à Zadar, en centre ville. Première journée visite-détente.

Ah ! J’ai failli oublié ! Notre premier contrôle de police ! Un grand jeune beau brun souriant (j’ai eu le loisir de l’observer pendant que Jeff sortait du camion). Il a vérifié les papiers, transmis des infos par radio et pris discrètement une photo de Bidouille. Mais quand même, quand il nous a fait stopper dans la montagne au milieu de nulle part, on a eu une petite montée d’adrénaline :))