Direction le ferry

Nous remontons vers le port de Tanger-Med en longeant la côte. Il fait beau et nous profitons des températures clémentes. La route est belle. D’un côté, nous avons la Méditerranée, ses petites criques abritant des villages de pêcheurs, des stations balnéaires plus ou moins luxueuses et désertes pour le moment.

De l’autre, nous avons la fin du Rif, donc des montagnes. Cela rend le voyage bien agréable.

Sur les hauteurs au dessus au port, nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous ne sommes pas pressés. Nous voulons dormir dans l’enceinte du port par sécurité mais notre ferry n’est prévu que le lendemain. Là-haut, le vent souffle, nous sommes un peu dans les nuages et ça caille !

Le ramadan vient de commencer. Nous sommes vendredi, les mosquées font le plein pour la prière du midi.

Arrivés à l’immense port de Tanger-Med, nous nous plantons d’entrée. Une personne nous indique le chemin mais le temps de faire demi-tour, 4 migrants avaient escaladé la plateforme et pris position sur le toit et les panneaux solaires. Un cinquième était en pleine escalade quand je suis sortie les virer avec l’aide d’un monsieur présent sur les lieux. Nous nous dépêchons de trouver la bonne entrée.

Comme à l’arrivée, Bidouille a le droit à son scanner complet et notre copain, le chien anti-drogue et armes, jette un œil dans la cellule et fait le tour du camion en reniflant le dessous . Tout va bien, nous remontons dans le camion pour entrer véritablement dans le port. Mais, Evi, restée dans la cabine pendant l’inspection du gros toutou, nous cherchait de vue. Je ne me suis pas aperçue qu’elle était debout sur le siège, les deux pattes avant contre la portière. Quand j’ai ouvert, elle est tombée, à plat sur le côté. Je vous dit pas la frayeur !!! Elle boîte bas de la patte avant droite mais rien de plus. Vu la pelle qu’elle s’est prise, je craignais le pire.

En allant prendre des renseignements auprès de la compagnie de ferry, j’apprends qu’on peut partir ce soir. Banco ! Nous serons ce soir à Algésiras.

L’embarquement est rapide, la traversée calme et le débarquement comme une lettre à la poste. Nous dormons à Algésiras, près du port de plaisance.

Nous avons décidé de faire une remontée express vers la France car il n’est pas possible de passer un contrôle technique en Espagne et celui du Maroc n’est sans doute pas valable.

Quand j’écris cet article , je suis en Vendée en attente du contrôle technique.

Mon bilan sur le Maroc.

Points positifs : Les paysages somptueux qui méritent chacun des 5000 kms que nous avons faits.

Les couleurs sont fabuleuses.

La météo très agréable malgré les 2 semaines de pluies diluviennes et de chutes de neige et leurs conséquences sur la circulation.

Le coût de la vie et du carburant.

Points négatifs : Les sollicitations multiples et TRES insistantes en permanence.

Les enfants qui viennent mendier, autour du camion, ou qui se mettent en travers de la route pour nous obliger à nous arrêter.

Les ados qui nous saluent du bord de la route et transforment leur salut en doigt d’honneur quand nous répondons.

La saleté ambiante du fait d’une absence de gestion des ordures. les gens se débarrassent de leurs poubelles n’importe où.

Nous n’avons rencontré que peu de gens qui n’aient pas de volontés mercantiles. Ces personnes étaient adorables et les échanges ont été très plaisants et nous ont montré que l’hospitalité musulmane n’était pas un mirage. Le covid et la sècheresse ont conduit le pays à la misère. Cela explique sans doute les nouveaux comportements des marocains envers les touristes. Espérons que le retour à la normale fera disparaître ces points négatifs.

En route pour Oued Laou

Pas grand chose à dire. Nous retrouvons la montagne, ses côtes, ses virages et surtout ses descentes vertigineuses. Les panneaux indiquent les descentes importantes mais ne donnent aucun pourcentage pour ne pas paniquer le chauffeur.

Il y a un peu plus d’eau dans les oueds et beaucoup plus de vert dans le paysage.

Finalement, nous arrivons au bord de la Méditerranée.

Installés sur un petit terrain privé, nous assistons de loin à une bagarre de chiens. La propriétaire, paniquée à cause de la peur de perdre son chien, voulait appeler la police et porter plainte contre la propriétaire du chien agresseur. Cela promettait de mal tourner . J’ai dû enfiler le costume d’infirmière pour soigner mari et chien, et calmer la dame avant qu’elle ne fasse un malaise. Monsieur a quelques égratignures en s’étant interposé entre les chiens mais rien de grave. Le chien va bien et la dame est calmée. Sang-froid et autorité ont eu un bon effet et nous avons gagné une bouteille de sauvignon pour l’apéritif 🙂

Finalement, nous partageons la bouteille avec le couple qui nous l’a offerte et nous passons une excellente soirée tous les quatre.

Sinon, ce coin est calme.

Le lendemain, nous révisons notre anglais avec le couple d’allemands du camping-car d’à côté ! Belle journée avec beaucoup de rires et de bières 😉

Chefchaouen

Il n’y a pas beaucoup de lieux « secure » où s’arrêter au nord du Maroc. Sur la route entre Volubilis et Chefchaouen, nous trouvons un camping sympa où nous passons quelques nuits. Inutile de s’approcher trop tôt de Tanger, notre bateau ne part que le 25/3.

Après cette pause, nous partons visiter la ville bleue.

Dans cette région, les femmes portent souvent au dessus de leurs vêtements un carré de tissus rouge à rayures blanches.

La ville bleue porte bien son nom.

Avez-vous remarqué le rebelle et sa porte verte ?!

Nous nous sommes éloignés des ruelles principales et de leurs échoppes. Dans ces ruelles tranquilles, il était plus facile d’apprécier la fraîcheur et le calme de l’endroit. Nous avons été très étonnés du nombre de touristes allemands, italiens et espagnols.

Nous avons été approchés par des vendeurs de shit et haschich mais toujours en allemand. Notre look doit leur faire penser à cette nationalité 🙂

Après une nuit tranquille, nous décidons de retrouver la côte méditerranéenne en passant par la montagne. Après tous ces kilomètres sur des vraies nationales, un peu de virages nous remettra entrain.

Volubilis

La période historique que je préfère, c’est le moyen-âge. Mais, les ruines romaines ou grecques me parlent également. Penser que des romains ont construit et utilisé les monuments que je vois, ça me laisse pantoise. Tant de siècles ont passé et les fondations, voire plus, sont toujours là ! Que restera t-il de l’arche de la défense, du Mucem ou de nos autoroutes dans plusieurs siècles ?

Bref, on est allé voir le plus grand site antique du Maroc. Cela vaut le déplacement ! Nous avons visité le midi. Avantage, moins de monde sur le site, inconvénient, une chaleur inconfortable.

Volubilis est une ville créée au milieu du 1er siècle ap J-C dans la région de la Mauretanie, avant poste important de l’empire romain depuis le IIIème siècle av J-C. Le Maroc était le grenier à blé de l’empire romain et la région fournissait aussi l’huile d’olive. La ville devint même la capitale du premier souverain musulman Idriss 1er. En 808, son successeur Idriss II fonda Fez et en fit sa capitale. Volubilis se dépeupla et tomba dans l’oubli. Début du XXème siècle, durant le protectorat français, des archéologues commencèrent les restaurations. Volubilis est un grand champ de ruines avec quelques bâtiments parcellaires.

Ce qui fait la richesse du lieu, ce sont les mosaïques bien conservées. Elles sont nombreuses, aux sujets très variés. Nous aurions aimé que le ménage soit fait sur les mosaïques. Pour apprécier les motifs et faire des photos, cela aurait été mieux. La fin de l’hiver n’est sans doute pas la meilleure période pour décrasser tout cela.

Si vous venez au Maroc, passez à Volubilis. Je n’ai pas mis les 130 photos que Jeff a faites, pour ne pas spoiler le site 😉

La chienne a eu du mal avec cette visite. Longue marche, obstacles nombreux, marches trop hautes et chaleur écrasante. Elle a fini la visite dans mes bras. Elle n’en pouvait plus ! (moi non plus 😉

Meknès

Il y a quatre villes impériales au Maroc. Rabat, Marrakech, Fez et Meknès.

De Fez, ce n’est pas trop loin mais la route est vraiment en mauvais état. Le revêtement est correct mais la route est affaissée à plein d’endroits. Nous avons l’impression d’être sur un chameau au galop ! Le camion rebondit dans tous les sens.

En arrivant à Meknès, je suis un peu inquiète. Le gps nous fait entrer dans la vieille ville pour rejoindre un des seuls parkings où nous pouvons rester la nuit. A part des portes un peu étroites à mon goût, nous arrivons à bon port. Un « gardien » déplace deux voitures pour nous permettre de nous stationner. C’est original, il a les clés de tous les véhicules de son parking.

Nous avons retrouvé le carrosse de Cendrillon 😉

Ce côté de la ville est fort joli, mais nous sommes vite déçus. A part le mausolée de Moulay Ismaïl, tous les autres sites à visiter sont en réfection. Même la porte Bab Mansour est cachée derrière une bâche.

Toujours pour éviter les touristes, nous allons visiter le mausolée à l’ouverture. C’est très beau et le gardien, fort sympathique, nous donne quelques explications. C’est un endroit qui donne une impression de fraicheur et de sérénité. J’ai aimé.

Nous tentons ensuite la médina. Nous sommes surpris par le nombre de mendiants. Il y en a partout au Maroc mais ici la densité est plus importante. La médina est en très mauvais état. Etais, échafaudages et renforts de toutes sortes maintiennent murs et « plafonds ». Quand toutes les boutiques sont ouvertes, cela doit moins se voir.

Nous quittons notre parking. Comme nous avons décidé de rentrer un peu plus tôt, il faut arrêter notre abonnement orange Maroc et nous devons trouver une agence pour faire la paperasse. Cela fait, nous cherchons la base aérienne de Meknès. Mon papa y a fait son service militaire et mon meilleur ami y a fait une formation de navigateur. Evidemment, nous ne sommes pas entrés. Les marocains sont très chatouilleux en matière de sécurité sur leurs sites. Ce ne sera que des photos volées.

Pas la peine de rester plus longtemps, nous filons vers Volubilis, site antique au patrimoine de l’UNESCO.

Fez

Après avoir perdu une journée en tracasseries administratives, nous profitons enfin de Fez en compagnie de nos amis Clara et Rémi. Pendant que nous déambulions entre les administrations, eux visitaient. Ils nous ont servi de guide.

L’ambiance des médinas le soir est vraiment particulière. C’est dépaysant. J’ai beaucoup aimé Fez.

Nous sommes partis le matin tôt pour profiter des monuments sans la foule. Cela vaut vraiment la peine de sacrifier la grasse matinée . L’ambiance change quand les touristes débarquent par car entier. Prendre une photo sans personne parasite tient de l’exploit.

Les tanneries sont très réputées. De bonne heure, l’odeur n’est pas trop pénible. Le travail lui l’est en revanche.

Après avoir refusé de multiples invitations pour voir les tanneries depuis les toits (et les boutiques), nous arrivons dans la tannerie et nous pouvons voir les ouvriers.

Nous partons ensuite à la recherche du musée Nejjarine des arts et métiers du bois. Le bâtiment est magnifique et les collections sont intéressantes. Les photos des vitrines sont interdites. Nous y voyons divers outils, meubles et portes. Nous trouvons également des plaquettes de bois écrites qui sont le recueil des lois et actes notariés de l’époque.

En déambulant dans la médina, nous entrons chez un tisserand. Il travaille notamment les fils d’agave, appelés soie végétale.

Nous découvrons également un magasin d’antiquités et de copies d’antiquités. Une merveille ! Evidemment, le tarif des pièces est hors budget (même si nous avions la place ! ). Mais pour le plaisir des yeux, c’est une étape à faire.

J’ai adoré me balader dans la médina. Malgré un grand nombre de touristes, nous avons pu profiter du charme de cet endroit.

Les sollicitations sont nombreuses dans les échoppes et je dois reconnaître que j’ai parfois craqué ! J’ai beaucoup affiné ma technique de marchandage. Comme je ne suis pas patiente, je quitte le magasin assez vite et du coup, les prix baissent vite 😉 Une veste est passée de 350 à 150 mad , des babouches de 180 à 80 mad. Plutôt contente. Le commerçant a certainement fait du profit, mais c’est normal, il faut bien qu’il vive.

Sidi Harazem-Fez

En attendant nos amis, nous nous installons sur un parking. Comme d’habitude, des gens viennent nous voir, pour le paiement du parking, pour nous guider, pour discuter seulement parfois. Nos amis arrivés, nous partons pour Fez en suivant les indications d’un monsieur qui avait bien examiné notre camion. On aurait dû se méfier. 5 kms plus loin, un gendarme nous arrête. Visiblement, il nous attendait. Papiers, assurance, contrôle technique. Le nôtre était caduque depuis 7 jours.

Résultats : confiscation de la carte grise, obligation de passer le contrôle technique le lendemain, 500 dirhams d’amende à payer à la perception de Fez et après, aller à la direction centrale des transports pour récupérer la carte grise.

Notre visite de Fez a du plomb dans l’aile.

Nous trouvons un parking proche de la médina pour passer la nuit. Le « gardien » du parking propose à Jeff de le guider jusqu’au contrôle technique puis de l’emmener en scooter en ville pour les différents bureaux. Rendez-vous pris pour 9h. A 9h20 personne, on se débrouillera.

Contrôle technique : « Monsieur, depuis la fin du covid, nous ne sommes plus habilités à faire le CT de véhicules étrangers. Allez voir la direction des transports. »

Direction des transports : retournez au CT, il vont prendre votre véhicule

CT 612 dirhams pour une validité de 1 mois.

Paiement de l’amende à la perception : Non, ce n’est pas ce service. Pour ce type d’amende, c’est à une autre adresse

Retour à la dir. des transports avec tous les reçus, récupération de la carte grise. Retour au parking à 14h.

Jeff est fumace. Avoir dû parcourir Fez en long et en large en camion dans les embouteillages et avec les difficultés de stationnement, il n’est pas à prendre avec des pincettes. Quand on voit ce qui roule dans le pays, on a vraiment l’impression qu’on se fout de nous.

Enfin, demain est un autre jour. Nous allons visiter Fez.

Taza-Guercif

Une ou deux photos de Taza

Nous nous dirigeons au sud de Guercif pour se reposer, mettre à jour le blog (le camping a du wifi) et s’adonner aux corvées ménagères habituelles. Pas de chance, le wifi est vraiment faiblard et le deuxième jour, la région entière est privée d’électricité. Le blog attendra. Au moins, il y a de l’eau chaude et avec de la pression, alors nous allons en profiter. Nous testons également le restaurant. Malgré la décoration soignée, nous sommes un peu déçus par la cuisine.

Guercif est une ville garnison. La frontière algérienne n’est pas loin et les deux pays sont à couteaux tirés depuis le front polisario et les problèmes du sahara occidental. Nous avons d’ailleurs croisé un grand convoi militaire avec blindés et mitrailleuses.

Si le blog n’a pas été mis à jour à Guercif, nous avons passé une excellente journée avec un couple de belges-flamands, Niels et Myriam. Nous avons papoté autour du voyage, échangé des astuces et bu l’apéro car il ne faut pas perdre de vue l’essentiel ! 😉

Nous repartons de Guercif en direction de Sidi Harazem, dans la banlieue de Fez, pour retrouver un couple de jeunes amis qui viennent d’arriver au Maroc.

Sefrou-Taza

Après le petit tour dans la forêt des cèdres hier, j’avais envie d’une journée sans stress. Une route cool sans trop de trous, de jolis paysages et un petit tajine pour ne pas avoir à cuisiner.

Dans notre itinéraire originel, nous avions bâché Taza et son parc national car cela faisait un grand détour. Là, nous étions en avance sur notre planning donc nous décidons de voir le parc. Pour aller à Taza, 3 solutions : l’autoroute 80kms pas pour nous , la nationale 100kms, c’est bien la nationale ! Ben non. Jeff choisit la troisième solution, à travers la montagne 260kms. Je lui fait remarquer que sur ma carte on passe des cols, et que les routes sont minuscules. Mais non, sur Pocket Earth, c’est la N29 et elle va à Taza direct. Bien. J’accepte mais à une condition, si la N29 se transforme en piste, on fait demi-tour.

Et c’est parti !

Cela commence tranquille par la cascade de Séfrou. Pas immense mais nous sommes restés sans voir d’eau pendant si longtemps que le moindre ruisseau nous ravit.

Direction Boulemane, à travers le massif du Kandar puis le massif du Tichchoukt. C’est une belle nationale, on roule bien.

On quitte cette grande route au sud de Boulemane pour prendre nord-est en direction de Taza. La route est plutôt bonne et je me dis que je me suis inquiétée pour rien. Les paysages se suivent et sont assez différents au fil des kilomètres. Mais presque tout le temps, nous sommes éberlués de voir des gens vivre dans ces déserts.

Nous arrivons à Imouzzer-des-Marmoucha et nous sommes surpris d’y trouver une belle cascade.

Nous continuons sur cette route plutôt confortable quand soudain la route se transforme en piste plutôt boueuse et très caillouteuse. Nous étions trop loin pour faire demi-tour donc tant pis, on continue. J’ai du maudire Jeançois une bonne douzaine de fois de nous avoir entrainés sur cette piste. Néanmoins, je dois reconnaître que c’est la plus belle route que nous ayons suivie jusqu’à présent.

Après avoir passé plusieurs cols, nous avons trouvé la N29, enfin, ce qu’il en reste. Les pluies ont raviné la terre sous le macadam. Le goudron est en place, mais il faut zigzaguer pour placer les roues sur les portions qui sont suffisamment soutenues. C’est un jeu de patience et d’observation. Nous avons fini par rejoindre Taza après 8 heures de route. Pas fâchés d’arriver. Hélas, à Taza, aucun endroit sympa pour s’installer. Nous nous contentons d’un terrain vague à côté d’un collège.

Le lendemain, nous partons au sud de Guercif pour se reposer 2 jours dans le seul camping à 100kms à la ronde.

Azrou- Sefrou

Après avoir fait une journée ménage, lessive, nettoyage des tapis, de la cabine, nous sommes fin prêts pour repartir en exploration.

Vous savez, la petite route que je n’ai pas voulu faire il y a deux jours ! C’est parti pour la forêt des cèdres. Tout se passe bien au début. La route prend de l’altitude mais le revêtement est très correct et même si les virages s’enchaînent, la balade est vraiment agréable.

Pour ne pas retourner jusqu’à Aïn-Leuh et faire ensuite un grand détour, Jeff prend un raccourci. Riche idée. A sa décharge, ce devait encore être une route. La piste n’a pas présenté de difficulté majeure, sauf dans les parties boisées. Entre éviter les grosses pierres le long de la voie, viser entre les troncs en faisant attention aux grosses branches et négocier les ornières, c’était crispant. Nous avons été contents de retrouver une route plus large. Ce fut une route car des morceaux de bitume restaient accrochés au milieu.

. Enfin, nous sommes arrivés au parking des cèdres où vit une colonie de magots habitués à être nourris par les touristes. Nous ne sommes pas restés longtemps. Le cèdre de 900 ans est mort depuis longtemps. Je préfère les arbres vivants.

Nous sommes passés par Ifrane, ville surprenante car très européenne. Toits en tuile, pavillons style banlieue de grandes villes, commerce aux looks et noms très français.

Nous avons continué sur Séfrou. Cette ville est plutôt jolie avec des espaces verts, des terrasses, des remparts et dans la médina passe un canal alimenté par des sources.

Autrefois, la communauté juive de Séfrou était la plus importante du Maroc. Le quartier juif représentait plus d’un quart de la médina. Les maisons étaient reconnaissables grâce à l’auvent en bois qui décorait le dessus des fenêtres et des portes. Après la deuxième guerre mondiale, les juifs marocains ont migré en masse en Israël. Les musulmans ont récupéré les maisons sans enlever les auvents.