Après le petit tour dans la forêt des cèdres hier, j’avais envie d’une journée sans stress. Une route cool sans trop de trous, de jolis paysages et un petit tajine pour ne pas avoir à cuisiner.
Dans notre itinéraire originel, nous avions bâché Taza et son parc national car cela faisait un grand détour. Là, nous étions en avance sur notre planning donc nous décidons de voir le parc. Pour aller à Taza, 3 solutions : l’autoroute 80kms pas pour nous , la nationale 100kms, c’est bien la nationale ! Ben non. Jeff choisit la troisième solution, à travers la montagne 260kms. Je lui fait remarquer que sur ma carte on passe des cols, et que les routes sont minuscules. Mais non, sur Pocket Earth, c’est la N29 et elle va à Taza direct. Bien. J’accepte mais à une condition, si la N29 se transforme en piste, on fait demi-tour.
Et c’est parti !
Cela commence tranquille par la cascade de Séfrou. Pas immense mais nous sommes restés sans voir d’eau pendant si longtemps que le moindre ruisseau nous ravit.

Direction Boulemane, à travers le massif du Kandar puis le massif du Tichchoukt. C’est une belle nationale, on roule bien.



On quitte cette grande route au sud de Boulemane pour prendre nord-est en direction de Taza. La route est plutôt bonne et je me dis que je me suis inquiétée pour rien. Les paysages se suivent et sont assez différents au fil des kilomètres. Mais presque tout le temps, nous sommes éberlués de voir des gens vivre dans ces déserts.














Nous arrivons à Imouzzer-des-Marmoucha et nous sommes surpris d’y trouver une belle cascade.

Nous continuons sur cette route plutôt confortable quand soudain la route se transforme en piste plutôt boueuse et très caillouteuse. Nous étions trop loin pour faire demi-tour donc tant pis, on continue. J’ai du maudire Jeançois une bonne douzaine de fois de nous avoir entrainés sur cette piste. Néanmoins, je dois reconnaître que c’est la plus belle route que nous ayons suivie jusqu’à présent.






















Après avoir passé plusieurs cols, nous avons trouvé la N29, enfin, ce qu’il en reste. Les pluies ont raviné la terre sous le macadam. Le goudron est en place, mais il faut zigzaguer pour placer les roues sur les portions qui sont suffisamment soutenues. C’est un jeu de patience et d’observation. Nous avons fini par rejoindre Taza après 8 heures de route. Pas fâchés d’arriver. Hélas, à Taza, aucun endroit sympa pour s’installer. Nous nous contentons d’un terrain vague à côté d’un collège.
Le lendemain, nous partons au sud de Guercif pour se reposer 2 jours dans le seul camping à 100kms à la ronde.