La pause imposée

D’aucuns nous ont demandés s’il y avait un problème car le blog restait muet. Nous attendions juste des plaquettes de freins !

Attendre à Alexandroúpolis, si cela a mis nos patiences à rude épreuve, n’a pas été top pénible tout de même. Peu à peu, le temps s’est amélioré, notre autonomie électrique aussi et donc notre moral.

Nous n’avons vu qu’une seule fois le sommet de cette île. Elle disparaissait la plupart du temps dans la brume.

Nous avons le chic pour tomber sur des restau-gastros. Nous partions pour la gargote de la plage car son réseau wifi puissant nous intéressait  grandement. Manque de chance fermée. Dans ce coin, il n’y avait qu’un autre restau et il faisait du poisson. Personne dedans, pas de carte dehors mais c’était joli et soigné de l’extérieur. Et bien, on s’est régalé. La cuisine était elle aussi soignée et particulièrement savoureuse. Taramas de trois couleurs, encornet grillé juste comme il faut, poulpe sauté sur lit de lentilles tièdes … avec du pain grillé avec huile d’olive et origan. Une tuerie.

Le restaurant  s’appelle » olivier et laurier » mais écrit en grec ! C’est à l’entrée d’Alexandroúpolis juste à côté de l’hôtel Santa-Rosa. Pour ceux qui passeraient par là 😉

Les plaquettes de frein sont arrivées (merci Patrick) et nous avons été revoir le garage que nous avions consulté le mois précédent.

A 8h30 début des travaux, 9h30 fin des travaux, on accepte un café grec. 9h45, installés dans un coin du garage avec trois papis on casse-croûtait au poisson arrosé de raki (40°). On a bien ri. Ils ne parlaient pas anglais, un parlait bien l’allemand (que je ne pratique pas  mais Jeff un peu) . Et bien, la discussion a fini sur la politique, le brexit, les gilets jaunes et E. Macron …. Comme quoi, le raki ouvre les esprits 😉 On est reparti à 11h00 directement au camping ….

Le lendemain,  les pompes de transfert du gasoil arrivaient (merci Vincent). Deux heures pour les travaux complémentaires et voilà, nous avons repris la route. Il me tardait.

Cet épisode d’arrêt obligatoire n’a pas été tout négatif. Bien sûr, nous allons changer notre itinéraire, mais finalement ce n’est pas grave. Ce stop prolongé nous a permis une certaine forme de « lâcher prise ». Nous avons toujours nos dates butoirs en mai nos amis à Bichkek, en  juin mon vol pour aller chercher Philip, en  juillet les réservations pour la Nadaam.  Pour le reste, on improvisera. On ne verra pas tout dans tous les pays traversés mais dix vies n’y suffiraient pas. Nous verrons ce que nous pourrons et ce ne sera pas si mal. Alors, on est plus détendu !

Rebondissement…

Sur la route en Grèce, un voyant rouge s’allumait de façon aléatoire. Comme cela concerne les freins, on décide de voir le garagiste Ivéco d’Alexandroupoli. Pas disponible pour nous recevoir, il nous envoie chez un confrère qui regarde et confirme que l’on doit changer les plaquettes. Il essaie de démonter mais une barrette lui résiste et ne pouvant pas se procurer cette pièce si elle casse, il renonce et nous encourage à aller voir à Istanbul.

Après avoir passé plusieurs jours à Alexandroupoli , pour attendre une pièce pour le vélo de Jeff, nous sommes partis pour Istanbul, confiants.

En fin d’après midi, aux milieux d’embouteillages conséquents et sous une pluie de nouveau battante , nous arrivons au garage Ivéco. La réception est plutôt cordiale mais nous déchantons vite. Le camion n’est pas référencé en Turquie, ils n’y toucheront pas, avec ou sans les pièces….Douche glacée sur le moral. Que faire…. Nous restons sur le parking pour essayer de dormir un peu. L’arrivée sur Istanbul a été extrêmement stressante, je ne veux pas que Jeff reprenne encore le volant. A chaque jour suffit sa peine….

Le lendemain,  après une nuit sans beaucoup de sommeil, nous avons imaginé une solution. Se faire envoyer les pièces à Ivéco d’ Alexandroupoli et  faire changer les plaquettes là-bas. Cela demandera du temps donc autant profiter de notre présence à Istanbul pour visiter.