Ce matin, pas de grasse matinée. En voyant les prévisions météo de fin de semaine, nous décidons de faire un périple initialement prévu sur deux jours. En avant pour les gorges du Dadès.
Ces gorges sont somptueuses. Les photos vous parleront mieux que mes mots.








































Au sortir des gorges, deux choix possibles. Continuer sur Agoudal et descendre sur Tinghir par un autre versant et suivre les gorges du Todra, ou prendre une route pas très définie pour rejoindre le début des gorges. Nous jouons la sécurité en partant sur Agoudal. Nous espérions une route de bonne qualité puisque nous étions dans une vallée. Erreur ! Des trous, des chutes de pierres, un pont dont on voyait les ferrures, un autre dont la largeur était à peine celle de la voie de Bidouille et pour couronner le tout, des câbles bien trop bas pour ma tranquillité. Nous avançons néanmoins mais à 40kms d’Agoudal, deux cyclomotoristes nous font de grands signes. La route est bloquée, demi-tour ! Et RE les ponts, les câbles etc…
Nous rejoignons la route peu définie pour aller au début des gorges du Todra. Nous nous félicitons de cette route toute neuve et nous avançons tranquillement. Nous trouvons de la neige. La route est partiellement dégagée mais pas même la largeur d’une voie. On persévère. Les zones enneigées sont de plus en plus importantes et les bas-côtés parfaitement instables. Nous hésitions à continuer mais faire demi-tour allait être scabreux. Sur le point de prendre une décision, un jeune en 125cm3 arrive près de nous et nous fait comprendre en arabe qu’il ne faut pas continuer, la route est coupée. Il nous a vu passer de chez lui et nous a pris en chasse pour venir nous avertir. La gendarmerie royale nous a regardé prendre cette route sans réagir …
Ce jeune, Hussein, nous a guidé pour le demi-tour et le retour. Nous aurions pu faire sans lui mais il avait à cœur de nous sortir de là. Nous lui avons offert café, gâteaux et 100 dirhams pour le remercier.
Je dois dire que je n’étais pas à l’aise. Plus tôt dans la journée, lors d’un arrêt pour pause physiologique du chauffeur, nous avons mis une roue sur le bas côté pour se sortir un peu de la route. La roue avant droite s’est enfoncée brusquement. Cela fait drôle de sentir le camion basculer. Nous sommes revenus sur le goudron après quelques manœuvres mais avons laissé une superbe empreinte de roue ! Pour la suite du trajet, je surveillais la limite goudron-bas côté !
Le demi-tour dans la neige a nécessité de nombreuses manœuvres malgré l’empattement court de Bidouille et son très bon rayon de braquage.
Nous voici de nouveau à la sortie des gorges du Dadès. Plus qu’à les parcourir dans l’autre sens, aucune autre alternative.
Voilà pourquoi, nous nous retrouvons pratiquement au point de départ après 9h de conduite. Jeff a vraiment assuré. La navigatrice a prié, serré les … poings 😉 et même parfois fermé les yeux. Jeff + Bidouille, un duo de choc !