D’ici à là, il y a le col de Tizi-n-Tichka 2260m. Il a neigé pendant une semaine, d’où notre arrêt à Sidi Kaouki. Mais depuis deux jours, le soleil est partiellement revenu et on peut y aller en convoi, alors en avant ! En fait , nous avons fait 900m après notre bivouac et nous avons été bloqués. La neige n’était plus en cause mais un glissement de terrain qui avait englouti la route. Il faut dire que l’argile devient molle avec l’eau et tout dégringole. Nous retournons au bivouac après trois heures d’attente. Nous retrouvons trois jeunes voyageurs avec qui nous passons un moment convivial, gâteau, bière et molky. Evi fait de l’exercice pour échapper aux attentions joueuses et affectueuses d’un genre de malinois local de 3 mois.
Aujourd’hui, ça passe !!! Nous voilà partis pour Ouarzazate. Un vent très violent nous a surpris dès les premiers kilomètres. Le fait d’être dans une vallée a sans doute fait effet « venturi ». Le camion était instable et Jeff a eu du mérite à le garder sur la bonne trajectoire. Le vent nous a accompagnés jusqu’en haut et sur la descente plus rien. Que dire de la route, il vaut mieux mettre des photos.






























La plupart des maisons berbères sont construites en argile + « paille » + ? et le toit est en branches de thuya, colmaté par de l’argile et lesté par des cailloux sur le pourtour. Le pisé dans le désert est fait avec argile, paille et excréments de chameaux pour servir de liant. En montagne, je ne sais pas ce qui fait le même office, car je n’y ai pas vu de dromadaires 😉
En attendant, la neige ne doit pas rester sur le toit car l’argile perd sa rigidité avec l’eau. Ce matin, plusieurs habitants étaient sur leur toit pour pousser la neige, vider les flaques d’eau et réétaler correctement l’argile.
La neige fond et les oueds reprennent vie. Pas encore de quoi remplir les lits mais ce ruissellement met les habitants en joie. Les eaux ici sont brun-rougeâtres car elles charrient beaucoup d’argile.



Nous quittons la montagne pour traverser des paysages bien différents, par moments lunaires, à d’autres nous faisant penser au désert des Bardénas en Espagne.









Sur la route, le chauffeur d’un taxi en panne nous interpelle et nous demande de transmettre un message à Ouarzazate. Etant donné le nombre de galères mécaniques que nous avions vécues avec Bidouille, nous n’avons pas hésité. On aurait peut-être dû 🙂
Pas de nom de rue, en face d’une station Afriquia (y’en a plein ), à côté d’une banque populaire (on en a trouvé 2 mais pas la bonne) avec un palmier devant. Cool pour trouver 🙂 Et bien, on a réussi ! Abdul a eu le message . Du coup, thé et visite de l’exposition artisanale. Abdul est touareg et sa famille est toujours nomade dans le Sahara. Tous les ans, Abdul organise une caravane de 300 dromadaires chargés de thé, sucre, farine, etc … pour acheter l’artisanat des différentes tribus nomades. L’argent dans le désert ne sert à rien, les denrées sont plus utiles.
L’exposition est magnifique. Pas du bazar de souk made in china ni des trucs manufacturés à la chaîne. De vieilles portes transformées en table, décorées avec des os de dromadaires, os teintés avec du safran, du coquelicot sauvage.
Pour les tapis, chacune des 5 tribus nomades a son savoir-faire, ses traditions. Les teintes sont obtenues avec le safran, le coquelicot et l’indigo.























A la sortie de Ouarzazate, un pylône extrêmement lumineux nous interpelle. Je me rappelle avoir vu un reportage sur une centrale solaire. C’est très surprenant .


Nous continuons notre route dans ce désert jusqu’à Skoura, notre étape du jour.












hello Véro & Jeff, merci pour ce reportage sympa et les infos… impressionnant cette neige, on se croirait dans nos Alpes en Janvier !!!!
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